Description Longue :
L’histoire de cette église semble remonter aux Carolingiens. L’édifice actuel fut commencé au XIème siècle et concerne la nef principale avec une abside semi-circulaire. Le clocher fut ajouté ensuite (XIIème-XIIIème siècle ?) et enfin furent édifiées au XVème ou XVIème siècle les quatre voûtes latérales perpendiculaires à la nef d’origine. Les travaux furent effectués en particulier à l’époque des comtes de Montfort, puis sous François 1er et au XVIIème siècle. Les chapiteaux portent les dates de 1064, 1150, 1544 et 1632. Dédiée à Saint Germain d’Auxerre (Vème siècle), patron des chasseurs avant Saint Hubert. La restauration de l’édifice a duré de 1971 à 1989 et a permis de retrouver un état proche de celui de l’origine. La voûte en bois, détruite en 1861, a été refaite à l’identique. Une sacristie, ajoutée au XVIIème ou XVIIIème siècle a été détruite, ce qui a permis de dégager les vitraux et de retrouver l’enduit d’origine (visible à l’extérieur sur l’abside). On a dégagé des tentatives d’agrandissement de fenêtres et quelques pierres d’oculus qui éclairaient la nef centrale. On a pu dégager deux piscines, deux niches pour les statues (dans le chœur) et un emplacement qui a pu être un enfeu ou un autel (?). Ces travaux ont permis de rouvrir deux meurtrières (près des fonds baptismaux et dans la nef centrale), ainsi que la porte des morts, vestige typiquement médiéval. Un autel de pierre a été édifié au centre de l’abside. Le clocher, probablement du XIIIème siècle, comprend une tour carrée agrémentée d’une tourelle pour l’escalier à vis. Sa base sert de sacristie et elle est ornée d’une croisée d’ogives sur arcs plein cintre. Ce fut probablement la chapelle seigneuriale. Les vitraux sont à la fois anciens et récents. Les plus anciens datent du XVIème siècle. Dans la nef centrale, l’un représente la vie de Moïse en 3 épisodes, et l’autre est fait de morceaux très divers. Dans les nefs latérales, trois médaillons montrent Dieu séparant lumière et ténèbres, la tentation d’Adam et Eve, le combat de Jacob et l’Ange. Les plus récents datent du début du XXème siècle. La vie de Saint Germain est racontée en 6 scènes. L’Annonciation est très originale par bien des aspects. Saint Georges est un don d’un fidèle portant ce prénom. La rosace est construite autour d’un petit vitrail « récupéré » d’un oculus qui se tenait au-dessus de la chaire. C’est « l’Agneau sur le Livre aux 7 Sceaux » (Apocalypse, 5). Toute l’église était peinte à fresques qui ont disparu au XIXème siècle. Il n’en reste que quelques traces sur les piliers, un extrait de scène de fête ( ?), des croix de consécration… et les traces noires de la litre, cette bande noire qui entourait l’église et sur laquelle on peignait les armoiries du Seigneur à sa mort. Deux tableaux de Jean-Augustin Franquelin (école de Delacroix) représentent le « Baptême du Christ » et la « Crucifixion ». La sculpture est représentée par les clés armoriées (voûtes latérales) évoquant des familles (les Prunelé, …) et des personnes inhumées dans l’église. La statuaire est représentée par une Vierge en bois venant d’une scène d’ensevelissement ou d’une poutre de gloire (?). Elle est datée du XV ème / XVIème siècle. Les deux statues sans tête ont été retrouvées sous la sacristie évoquée plus haut. Il s’agit d’un Saint Gilles (Chœur) et d’un docteur (Saint Côme ? ), statue au très beau drapé. Les derniers aménagements ont permis de doter notre église d’un chemin de Croix original réalisé en 1991 par l’atelier de Claude Baillon, maître verrier originaire de Gazeran. L’orgue de Chœur acquis en 2002 provient de la chapelle de l’hôpital Corentin Celton (Issy-les-Moulineaux). Datant des années 1830-1840, il est probablement l’œuvre de John Abbey, et fut restauré en 2002 par Pierre Maciet.