N° PA78000487 - Église Notre-Dame-de-l’Assomption
Mis à jour le 31-05-2023
Adresse :
rue de l’Abbé-Grouet
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
Barniaud Pierre (architecte);Atelier Degusseau (maître-verrier);Plancon Maurice (architecte);Rocher Maurice (peintre);Dermigny Gustave (sculpteur)
Siècle :
1948-1954
Date :
2021/08/30 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Historique :
L’église paroissiale de Guernes, partiellement effondrée en 1924, a été reconstruite entre 1948 et 1954, grâce aux financements réunis par l’abbé Clément Grouet, par les architectes Pierre Barniaud et sans doute Maurice Plançon. Elle a été achevée en 1957 par l’ajout du clocher. Elle présente des dispositions architecturales très simples et peu novatrices : vaisseau unique se terminant par une abside à trois pans, ossature constituée de « portiques » en béton armé, en forme d’arcs brisés, supportant directement la charpente, avec un remplissage de parpaings enduits, percements rectangulaires sans modénature, façade-pignon surmontée du clocher, ornée d’une grande statue de la Vierge sculptée par Gustave Dermigny. C’est un exemple modeste d’architecture rationaliste en béton, réinterprétant certains motifs du gothique, inscrit dans la continuité des édifices élevés dans les années 1930, mais avec un dépouillement et une sobriété extrêmes, dictés par le manque de moyens. L’intérêt de l’édifice tient à ses 21 vitraux, dus au peintre Maurice Rocher (1918-1995) secondé par le peintre-verrier orléanais Jacques Degusseau. Ils constituent un exemple remarquable du travail de cet artiste assez prolifique dans le domaine du vitrail et, plus généralement, une œuvre caractéristique des recherches menées par les artistes figuratifs issus des groupements d’artistes chrétiens, comme les Ateliers d’art sacré. Ils se singularisent par l’utilisation de verres incolores pour les parties figurées, qui mettent en valeur la subtilité de la peinture à la grisaille et créent un contraste avec la riche coloration des parties décoratives. Ils présentent de plus une grande cohérence iconographique, à travers le thème des sanctuaires mariaux français et des représentations de la Vierge qui y sont honorées, courant à l’époque mais développé ici avec ampleur, sur 18 verrières.